the-real-life-of-danae

Je dors autant que la fièvre me le permet. Je me suis même levée à 2 heures pour prendre en cachet, c’est dire que j'ai envie d’être en forme pour ce soir !

Je me traîne un peu et recherche une nouvelle fois quelques accessoires, mais pas de boite. J’ai quand même des colliers de perles en plastique, un sac à main, des lunettes… On devrait s’en sortir !

Nouveaux coups de fils de Julien, sauf que ma batterie rend l’âme. Il appelle donc sur le fixe de ma mère et nous continuons de faire connaissance avant que je passe à table.

J’ai hâte de rentrer, je sais pourquoi et puis voila, cela me stresse quand même. Je me fais peur par moment…

Il fait vraiment beau, et chaud, cela me change des deux derniers jours ! Je fais la route doucement, jusqu’à ce que je tire la bourre avec un mec dans un rond point… Sauf qu’en fait, il y avait deux mecs, dans deux voitures… J’ai quand même gagné… C’est le principal.

Je retrouve mon appartement, cela fait bizarre de ne pas y trouver le chat. Je range quelques affaires, il est déjà tard. Je décide de dormir un peu, au cas où la nuit soit courte. Sauf que je n’y arrive pas… Je me relève et entame la conversation avec Ben, qui s’est fait opéré du pied. Il me dit qu’il n’y a pas de bonne heure pour téléphone et ne comprend pas pourquoi je retarde le moment.

Finalement, je me lance. Il décroche. On discute vite fait, je lui demande s’il a des projets pour ce soir, raté, il a déjà une soirée de prévue. « Pourquoi ? » « Parce que sinon, tu aurais pu venir me voir… » Bon, il me semble que cela lui a fait plaisir, encore qu’il est difficile de juger… Je suis quand même assez contente et toujours aussi naïve quand il me dit qu’on se rappelle et qu’on fera ça une autre fois.

Je téléphone à Charlene, pour lui proposer de sortir, elle ne peut pas, son mec ne serait pas content, déjà qu’elle va au karaoké demain… Sans commentaire. De toute façon, j’ai hyper mal à la gorge et puis on ne sait jamais…

Du coup… bah, j’ai envie d’un film et je me prends même un menu au Bounems. Je décide que ce sera soirée Pitch Black. Cela fait longtemps.

Je reparle encore et encore avec Julien, il ne me lâche plus, mais pour le moment, cela ne m’effraie pas trop. Par contre Laurent commence à me gaver doucement, il est sans arrêt sur mon dos, ma patience a des limites…

J’envoie un petit sms à Yan, histoire de lui rappeler que je suis là, Jo est partit la veille, il a reprit le taf ce soir, il ne doit pas être au top.

Charlene me rappelle, son mec est partit, elle veut sortir. Trop tard, c’est 23 heures passés, je n’ai plus envie.

Je me couche encore trop tard  et seule… Bon, bah oui, j’avais envie… Qui sait, plus tard, demain sans doute. J’aime me faire du mal… Je fais ça bien d’ailleurs…

Je me lève avant le réveil, je n’aurais sans doute pas dû faire la sieste. D’un autre côté, y a un truc qui bip sans arrêt et cela termine de me réveiller. Cela a des défauts parfois d’être du matin, je suis déjà à fond alors que je pourrais encore dormir deux heures.

Je me lève et décide de commencer mon exploration, histoire de remettre la main sur ma boite en métal, mon journal et de quoi me déguiser pour Halloween et la soirée kitch.

Je descends au garage mais je fais chou blanc. Je ne récolte que de la poussière, ce qui est super pour une personne allergique à la poussière. Je commence à éternuer et je sens que cela ne va pas s’arrêter si tôt. Nous attaquons ensuite la salle de jeu, même combat... Je degote trois fois rien, quelques souvenirs, mais pas le Graal.

Ma mère est malade, elle file chez le médecin. Je me tâte et décide de faire un saut chez Besson, histoire de me trouver quelques paires de chaussures. Et je trouve mon bonheur, pas trop cher. J’hésitais entre deux paires et finalement, celle qui me plaisait le mieux et qui m’allait le mieux était la moins chère ! Bingo !

Je file à V., je suis en avance, mais du coup, j’ai le temps de tout faire.

Puis passage éclair à la maison, petite douche, je grignote trois madeleines, premier repas de la journée, il est 13h15… J’ai Chris au téléphone, il n’a pas d’entrée et ne sera pas chez lui quand je passerais, tant pis.

Le médecin a presque une heure de retard, je dois décaler mon RDV chez Roady. J’arrive finalement à 15h30 au lieu de 15 heures. Il me propose des Yokohama, 140 € les deux au lieu de 110 € l’un. C’est parti ! J’avais adoré mes anciens Yokohama.

Je file en direction de Romans, pas le temps de souffler et j’arrive vers 17 heures chez Nadège. Elle donne à manger à Gaétan, c’est incroyable comme il change vite. Et c’est qu’il devient un gros petit crapaud ! Il est chou !

On papotte, puis on fait une séance photo, afin que je puisse avoir une belle photo de moi sur Facebook. Je me change carrément ! J’enfile enfin cette jupe et mes nouveaux bas tout sexy. On se marre, surtout moi, Nadège est nulle en photo. Ok Gaétan n’arrête pas de bouger, mais les bonnes photos sont floues et j’ai de gros doutes sur les autres… On verra !

Olivier rentre enfin et de toute évidence, il a travaillé au corps Nad pour qu’elle accepte de sortir ! Je trouvais cela étrange qu’elle ne résiste pas plus. Il a tout prévu, il embarque Gaétan chez ses parents et nous laisse entre filles. Je remets ma fameuse jupe, je suis au taquet ! En route !

Nous allons manger dans un restau au centre ville, une sorte de café théâtre. On se gèle, la porte est grande ouverte et il y a du vent. On droit à un apéritif gratos, la jupe fait son effet. Le service est presque trop rapide, nous mangeons en une grosse demi heure, ce qui est quand même limite. On est vendredi, je refuse de rentrer aussi tôt !

Je traîne mais il fait vraiment trop froid. On décide de rentrer, de monter les nouvelles chaises et de se mater « Je suis une légende » sous la clim en marche à fond. Vendu, s’il y a de l’alcool…

On se hâte de rentrer, d’autant que j’ai un bas qui a décidé de signer son indépendance… Sympa… Et glamour !

J’avais déjà vu le film, je préfère le livre et largement. Mais Nadège ne le connaît pas. Et puis elle est tellement bonne spectatrice ! Elle me demande sans arrêt les trucs, le pourquoi du comment, j’adore tout raconter ! Et dire qu’Olivier dit qu’elle s’endort tout le temps avant la fin, c’est lui qui ne sait pas motiver son intérêt !

Je décolle vers 23h30, je suis gelée. J’espère en pas avoir prit froid.

Je suis à la bourre ce matin, je ne comprends pas comment cela a pu se passer. J’aurai tenu presque un mois sans être réellement en retard. Je ne suis pas dramatiquement en retard non plus. D’ailleurs, je suis première…

Claire ne va pas bien. Elle a apprit hier en fouillant dans le MSN de William qu’il hésitait à la quitter. Sauf qu’il ne lui parle pas de ce qu’il ressent et tout. Elle était toute retournée et cela m’a fait de la peine pour elle. Le seul avantage à être seule est celui la. On ne souffre pas de se faire jeter du jour au lendemain.

Je mens, c’est affreux. On souffre aussi du rejet, encore plus et différemment parce qu’au final, nous n’avons pas eu le droit à ces quelques moments de paix avant la tempête. Nous sommes toujours au guet, à surveiller les écueils. Les couples, eux, profitent de la cabine et s’échouent sans rien avoir vu venir. Qu’est ce qui est la pire ? Je me le demande. Sans doute de surveiller, car après on ne voit plus la différence entre une coté amicale et des récifs.

Je n’ai pas de news de Yan et je lui envoie un sms pour savoir s’il vient le soir.

Anaïs me sms dans l’après-midi, j’ai enfin son nouveau numéro. Je lui demande de me trouver tout ce qui me manque pour mes éventuelles soirées costumées.

Yan me téléphone, il pensait que je l’avais invité jeudi soir. C’est malin, jeudi, je ne peux pas. Donc, j’annule, je suis un peu dégoûtée. On doit manger demain midi ensemble, mais vu qu’il n’a pas téléphoné, je pars du principe que ce sera une autre fois.

Je n’ai pas grand-chose à dire. Je suis fatiguée… Je sais d’où cela vient et je ne vais rien faire pour y remédier, je ne vais pas changer. De toute évidence, je vis mal l’automne, cela me fait ça tous les ans. Donc autant attendre que cela passe.

J’ai fais quelques abdos, histoire de et je me demande si je ne vais pas avoir l’appendicite… On verra bien vendredi ce que le docteur en pense.

Bon, je sais que ce matin, j'avais décidée que je serais en super forme toute la journée, que quoi qu’il arrive je serais une winner, mais je vais clôturer sur l’une de mes chansons préférées. Bon, je n’ai jamais lu les paroles, donc je sais vaguement de quoi cela parle, mais cela ne compte pas. Je sens à chaque fois un gros poids me tomber dessus, dès les premières notes et au finale, c’est quand même une douce mélancolie qui gagne mon combat. Mais rien de malsain ou de triste. Qui a dit que la mélancolie était triste. Déchirer son cœur se n’est pas forcement se faire mal, c’est aussi se sentir vivant, non ? Et puis comme j'ai de la peine pour Claire, je pense que c’est approprié.