Je dors mal, c’est souvent comme cela chez ma mère et me lève avec un léger mal de tête vers 11h30. J’ai reçu un sms d’Alex alors que je venais de me coucher mais je n’avais pas envie de parler avec lui, je le cherche sur MSN mais il n’est pas là, tant pis.
Je me prépare et rejoins Morgane et Romain et nous partons en direction de Condrieu pour voir la grand-mère. Génial.
L’hôpital est comme je l’imaginais, à l’image de la ville, sombre et triste. Les personnes âgées… Voyons, les petites mamies sont avachies sur leurs fauteuils, il leur manque comme un tuteur pour les faire tenir droites. Le papy qui regarde la télé à 15 cm du poste… Je n’ai pas de souci avec les hôpitaux en général mais le service gériatrie m’embête un peu en fait. La vieillesse m’effraie elle ? Possible. Je ne me suis jamais projetée si loin, déjà, je n’ai jamais imaginé ma vie au delà de mes 30 ans, comme si je savais qu’elle s’arrête à cet age là. Age qui approche, je suis dans la merde… Une mamie, moi ? Faudrait déjà devenir adulte, puis amoureuse, femme et maman avant de devenir cela. Bon adulte, cela dépend de qui je fréquente cela peut se faire assez facilement je pense, c’est très volontairement que j’ai effectué cette régression. Amoureuse et femme, cela est lié. J’en ai envie, à nouveau, de tomber amoureuse, de fermer les yeux un instant et de prendre mon élan, sauter et ouvrir grand les yeux. Donc la plus grosse difficulté est à ce moment là de trouver une personne à aimer et qui m’aimerait en retour. Hum…
Nous restons une bonne heure et demi, il n’y a pas grand-chose à en dire, cela me fait quand même de la peine de la voir ainsi mais mes blindages font pour une fois leur travail avec efficacité et l’indifférence domine.
Nous partons un peu avant 17 heures et j’appelle Aurélien pour lui dire que j’ai envie de gaufre, qu’il faut qu’il prépare la pâte, mais que je me chargerai de les faire cuire. Morgane et Romain me déposent à St Vallier et c’est finalement Chantal qui est en train de me préparer la pâte. Elle a oublié la levure, je ne m’en aperçois qu’après la cuisson des deux premières fournées ! Francis arrive et il me dit qu’il a du Nutella, nous allons enfin avoir des gaufres dignes de ce nom. On s’empiffre, soyons franc, mais j’en avais vraiment envie et cela fait du bien. Aurélien part ramener Amandine et j’attaque une partie de crapette avec tatie. Aurélien nous rejoint et de toute évidence j’ai bien de la chance aux jeux. Pas de nouvelles de Philippe depuis vendredi soir, je croise les doigts pour que le proverbe soit faux.
On va finalement tous les 4 manger au restaurant, Red House, au nord de St Vallier. Un bâtiment avec un énorme potentiel, idéal pour un pub ou une pré-boite, mais là, c’est un petit restaurant. La cuisine est plus que moyenne, le service laisse à désirer, ils ne marcheront pas, c’est dommage pour eux.
Nous rentrons et reprenons la partie là où nous en étions. Je gagne encore. Et déprime d’avantage.
Pourquoi il ne m’appelle pas ? Je ne lui manque pas ? Je n’appellerai pas moi, enfin pas avant mardi soir, ou mercredi. Mais cela me fait râler si ce n’est pas lui qui appelle. Dois-je lui demander s’il veut toujours que je vienne à Paris ? Cela fait quand même excessif et exigeant, mais bon, il est pas cool de son côté aussi. On va s’occuper l’esprit et éviter de trop y penser et d’être triste. Je me suis encore faite avoir ? Mon besoin d’amour et d’affection m’aurait une fois de plus fait avaler n’importe quoi ? Pourtant, j’ai pas rêvé, il est gentil et tout et tout… Ou alors, ce qui m’effraie peut être le plus, il est bien ce que je pense qu’il est, mais c’est moi qui ne suis pas à la hauteur et qui fait qu’il n’a pas envie de s’approcher, de s’accrocher. Mais là, ce ne sont que suppositions et expectatives, cela ne m’avance à rien.
