the-real-life-of-danae

J'innove dans le fait de me faire du mal sans en avoir l'air. Après me priver de manger alors que j'ai faim, me voila qui refuse de dormir alors que je suis sur les rotules. Bien, je ne l'avais jamais fait celle là... Donc, couchée 7h15, je me réveille joyeusement à 11 heures et dois me faire violence pour restée couchée. Au bout d'une demi heure, je me lève pour envoyer un sms à Yan, pour lui dire que je suis ok et dispo. Je traîne encore et me lève bien trop tôt, je sens que je suis morte. La journée va être gaie.
Yan me répond au bout d'un moment, RDV à 14h45, je me cale pour un départ de chez moi à cette heure là, de toute façon, il n'est jamais prêt à l'heure.
Il fait encore bien vilain, je prends un jean, mais il ne fait pas trop froid. Nous galérons pour aller à Avignon, Yan prend des petits chemins et des raccourcis, mais je ne suis pas convaincue.
Comme à chaque fois que nous sortons ensemble, il pleut, nous le savons, notre relation est sous le signe de la pluie. Mais cela ne nous effraie pas, nous allons quand même faire les magasins. Je cherche une tenue sexy pour sortir, j'ai envie et j'ai honte, d'impressionner un peu Mika...
Yan se met à se marrer et à se la péter, il me dit que les mecs n'arrêtent pas de bloquer sur moi, alors il met son bras autour de moi, histoire de montrer que je suis à lui. Il sait que cela ne me dérange pas, cela m'amuse assez dans la mesure où je pense qu'il hallucine. Moi, je n'ai jamais vu personne se retourner sur moi, à part les vieux et les pervers. Il se met donc en devoir de me montrer cela et je suis obligée d'admettre qu'il a raison. Pourtant, je suis habillée toute simple. Je ne comprends pas vraiment. Ou alors, je me dévalue trop. Bon, je suis mignonne et j'ai de la poitrine, mais cela fait il tout ? J’ai pris du poids et puis bon, je ne pense pas faire de réels efforts sur les vêtements et l'apparence. Yan me dit qu'il avait tripé ça quand on sortait ensemble, surtout le jour à la mer ou le serveur du restau lui avait sortit un truc du genre, pendant que j'étais aux toilettes "ta nana, c'est une vrai bombe..." Les mecs et les superlatifs... Enfin, il aime bien cela quand il est avec moi. Ca tombe bien que je ne le prenne pas mal, de passer pour un faire-valoir, alors il en profite. Par contre, pas sympa pour Amandine, parce que de toute évidence, cela ne se fait qu'avec moi ce genre de truc.
D'ailleurs, il n'en parle pas, il me fait parler, encore et encore, sur mes aventures, il veut tous les détails, je prends un malin plaisir à ne pas tout lui dire, juste pour le faire maronner, mais lui, pas grand chose. Je n'insiste pas au début.
Puis, après des heures (j'exagère à peine) de recherche, je trouve enfin une jupette, taille basse, à la Black Eye Peace, violette, avec un débardeur et un collier. Je ne pense pas la mettre le soir, ce n'est pas trop mon style et puis vu le temps, pas la peine de me faire remarquer en jupe courte.
Amandine téléphone à Yan, elle me passe le bonjour, j'apprends donc qu'elle est au courant pour cet après midi. Je conseille à Yan d'être particulièrement gentil avec elle, pour la remercier.
Il flippe pas mal pour mardi, il m'en parle un peu, mais pour Amandine, à part qu'il dit qu'il a mit des trucs à plat, il ne s'épanche pas, je n'aime pas cela.

Je téléphone à Mika à 19 heures, pas de réponse, je laisse un message. Je retente à 19h30, sans succès. Yan me dit de retenter vers 21h30. Je ne suis pas sure que ce soit une bonne idée. J'ai du mal à en parler d'un seul coup, je suis mal à l'aise, je ne sais pas trop ce que j’attends de cette relation, ou non relation. Peut être que ce que l'on a pour le moment me suffit, je voudrais juste que ce soit clair. Encore que c'est peut être clair déjà. Ou alors, ce qui serait bien, c'est quand on se voit de pouvoir flirter en public pas juste faire style et en fin de soirée, je le suis discretos en voiture jusqu'à chez lui.

Je rentre enfin, je suis congelée, je mettrais un jean ce soir, y a pas photo. Je téléphone à 21h40 et je laisse un message, disant que je vais la bas vers 23 heures, qu'on se verra peut être et voila. Je reçoit ensuite un sms de Mika qui me dit qu'il a réfléchit à ce qu'on avait dit, qu'il pense trop à son ex et qu'il préfère qu'on arrête la et qu'on soit juste copain. je lui répond que moi aussi, je veux rien de sérieux, que c'est lui qui m'avait dit de lui téléphoner, que je voulais juste aller en soirée en sa compagnie et que le sexe, c'était un bonus. Il me répond que ça aussi c'est finit. Je lui demande si je peux toutefois continuer de traîner avec eux, il répond que c'est ok.
Mister Karma, bonjour, deux mecs de suite qui me jettent à cause de leur ex...
Je suis tentée de ne pas sortir, et j'ai plein de bonnes raisons de ne pas le faire, mais je mets un point d'honneur à y aller, je refuse de me sentir coupable ou mal à l'aise. La soirée va être dure, je le sais, mais importante.
J'arrive la bas, il n'y a personne, je reste dehors à parler avec Mike, la serveuse et ben, le portier. Au bout d'un moment, je rentre, mais c'est la galère, il y a un peu de monde, mais je suis bien seule. Mika, Cédric, Julien et une nana arrivent, ils ne me voient pas apparemment, et je me sens mal. Puis, après bien 10 minutes à résister, je me lève et je vais leur dire bonjour. Apparemment, ils ne m'avaient vraiment pas vu. Je demande à Mika s'il me snob, il me répond qu'il ne m'a pas vu. Julien confirme après quand il me demande quand je suis arrivée. Comme quoi, plus on se trouve au milieu des choses, moins on est voyante.
Je me tâte, et je me dis que partir de suite n'est pas un bon plan, il faut que je reste au moins jusqu'à 1 heure. Puis, cela se fait assez facilement, je tchatche avec Julien toute la soirée, Mika fait son train train. Encore que je sens qu'il y a un malaise, la fille est la copine de Cédric, la nouvelle, pas l'ancienne, mais apparemment, y a un souci et elle tire la gueule dans son coin. Je ne m'en mêle pas, normal.
Alban arrive en fin de soirée, je délire bien avec Julien, il me paie un verre. Il veut m'emmener en boite, mais je ne le sens pas, cela fait trop d'un coup là, autant y aller doucement. C'était important de sortir ce soir, de montrer que je m'en fiche, au delà, c'est trop. Sans compter que je suis vraiment morte.
Je lui file pas mon numéro, mais j'avertie que je reviens jeudi prochain.
Je suis fière de moi, j'atterris dans mon lit à 2h30, un record et rien ne va m'empêcher de dormir toute la journée de demain...