Le blog de Danaé
Finalement, je n’ai pas trop le moral et je n’arrive pas à joindre Claire. Quand je l’ai enfin, elle me dit être chez son frère, qu’elle ne sait pas trop quand elle bouge… Et si elle bouge…
Je me mate la fin de « Unhitched », une petite série pas non plus exceptionnelle, mais avec quelques bons moments, un peu sur le principe de HIMYM, mais en beaucoup moins amusant.
Je prends ma douche et décide de bouger, elle me dit qu’elle ne sort pas et je parts juste après avoir téléphoné à Lionel. Il est chez lui avec Chloé, ils bougeront plus tard. Je décide d’aller voir Fabrice, mais quand j’arrive au laser game, il n’est déjà plus là. Je vais donc chez lui et on regarde un peu la télé alors qu’il mange. Je lui dis que cela ne va pas fort et il ne peut rien y faire. Il n’a pas le goût de sortir et ne m’empêche pas d’envoyer un sms à Guillaume qui restera sans réponse.
Je bouge finalement seule et vais aux Voiles où je pense retrouver Lionel. Sauf que je viens de le rater et qu’il est déjà partit. Je rentre tout de même boire un verre, je n'ai pas le goût de m’amuser et repars au bout d’une demi heure.
J’arrive chez Lionel et on discute un peu. Il me fait des gâtés pour me remonter le moral et alors que je commençais à vraiment toucher le fond, il me propose une Danette au chocolat et de mater un film. Il sait comment y faire… Et après que l’on ne dise pas que je suis compliquée…
On regarde « The eye », avec Jessica Alba. Le film fait pas mal sursauter au début mais finalement je le trouve très bien. Bah oui, pour une fois, la mort n’est pas finalement la vilaine méchante, il n’y a pas de vilain démons ou esprits qui veulent du mal à l’héroïne. Y a juste la mort qui fait son job et qui est agacé qu’on la regarde faire ou qu’on l’en empêche…
En chemin, je réfléchis à mes boites et me dis qu’elles sont actuellement en train de se fissurer allégrement, ce qui me rends si sensible et si en demande d’affection en ce moment. Quelle idée aussi de ranger ses peines, sa tristesse, ses déceptions, ses douleurs dans des boites au finale biodégradable ? J’ai l’impression que le mal suinte dans ma tête et coule jusque dans mon âme et mon cœur pour les salir insidieusement. Bon, je suis forte, il ne me faut pas grand-chose pour réussir à limiter les dégâts, à réparer temporairement les dégradations, mais je sais que ce n’est que temporaire. Qu’il serait bien de faire le ménage dans ma tête. Après, il resterait la possibilité de fermer mon entrepôt, un beau mur de granit ou de béton serait l’idéal… Mais si je le fais, j’utiliserai de belles planches en bois… pourquoi ? Parce que c’est la perméabilité de ces protections qui font que je suis humaine. Si j’arrivais vraiment à m’isoler de tout cela, je serais sans âme finalement. Je serais comme un robot. Déjà, c’est contre ma nature, ensuite, j’en suis incapable, que je le veuille ou pas. Hum… On est quand même en train de parler du monde merveilleux qui existe dans ma tête depuis quelques lignes, l’admettre, ce n’est pas déjà aller mieux ? C’est grave docteur ?^^
Je pars et rentre tranquillement. Je discute vite fait avec Cyril et vais au dodo vers 4 heures.