Le blog de Danaé

Une journée qui est passée vraiment vite… De bons rêves, encore de l’eau, mais cette fois, dans une partie, je pêchais un poisson trop petit avec mon père. Toujours des choses à cacher, des gens à protéger, une sorte de voyage scolaire aussi. Je n’ai pas trop le temps de m’y appesantir dessus le matin et du coup, je ne structure pas assez vite mes souvenirs.

La matinée est normale, passage de Vidal qui dit qu’il n’est pas content de ce que fait Paris, que s’il montait, il leur passerait une brasse, mais que comme il ne monte pas, forcement, il ne veut rien dire… Je préfère taire ce que je pense de toi et ce que j’ai envie de faire quand tu passes devant moi dans des escaliers…

Jolie performance à midi quand je fais un magnifique lancé de verre d’eau et de croque-monsieur… Je m’appuie trop sur mon plateau, complètement dans Heroes et vlam, catapulte ! Le verre part à gauche et le croque à droit. J’en ai de partout, forcement et mon fauteuil déguste aussi… Ca, c’est fait !

Je me prends un peu la tête avec Nathalie de Fi quand je lui signale que Niko est seul à bosser sur mes deux dossiers et que du coup, on aurait pu avancer d’avantage. Elle me soutient que Niko lui avait dit qu’il ne pouvait pas faire mieux, faute d’éléments, sauf que les pages non communes pouvaient être attaquées. Je n’insiste pas trop, mais elle sait que je ne suis pas contente. Niko s’est défoncé pour moi, je vais passer dessus parce que je ne veux pas qu’il ait de retour à cause de ça. Mais je note… Nathalie -3…

Claire reste bosser plus tard, Geneu nous demande de ne pas coucher au bureau, je pense pouvoir partir maxi à 20h30 et peut être même avant, les pages communes sont drôlement plus rapides à faire.

Je téléphone à Lionel et on discute un peu, on se verra peut être demain soir.

Je file finalement vers 20h45, j’ai profité du temps libre pour écrire une petite fic que j’ai posté sur les deux sites. Je vais essayer d’en sortir une par semaine, ça serait sympa.C'est un extrait du journal intime de Claudia, d'Entretien avec un vampire. j'avais de meilleurs tournures dans ma tête hier soir, mais bon...

 

Ma fic :

Les nuits passent et me paraissent se ressembler, telles des gouttes d’eaux jumelles s’écrasant avec la même vigueur contre les carreaux de la fenêtre de ma chambre. Lestat est revenu, sans explication, comme à son habitude, comme si cela ne faisait pas plusieurs jours qu’il ne nous avait pas honoré de sa présence. Espère t-il que nous l’interrogions sur ses activités ? Ou peut être son ego démesuré attend que nous nous plaignons de son absence ? Cela ne me surprendrait guère.

Comme à chaque fois, depuis des mois il me semble, il nous est impossible d’échanger plus de quelques paroles sans devenir blessant, l’un envers l’autre. La raison cette fois-ci ? Un banal morceau de piano. Nous étions dans le salon à bavarder avec Louis du jeune peintre que nous avions découvert il y a trois mois quand il est arrivé et s’est mit à jouer. Un requiem, sombre et lancinant. Je n’ai pas pu m’empêcher de lui faire la remarque qu’un air enjoué serait plus approprié pour célébrer son retour, avec une ironie volontairement mal masquée dans ma voix. Notre échange s’est très rapidement envenimé, comme à chaque fois, j’ai senti cette bouffée de haine monter en moi et bouillir, sans ne jamais pouvoir exploser. Eternelle frustration aggravée par mon Louis. Une fois de plus, il a tenté de mettre un terme à la dispute, alors que Lestat venait de me faire une remarque sur mes attributs qui n’avaient rien de féminins. Louis, Louis, Louis… Mon terrible Louis, si pathétique dans ta façon désespérée de vouloir que nous cohabitions dans la paix. Comme si cela était possible. Louis, je détestes tellement ta faiblesse face à lui, ton regard presque suppliant, ton incapacité à t’opposer à lui, comme si tu craignais plus que tout de le froisser une fois de trop et qu’il nous quitte. Définitivement. Je te méprise à un point que tu n’imagines pas dans ces moments là, au point d’en oublier mon amour pour toi, mon amant ténébreux.

J’ai préféré sortir et mettre un terme à cette mascarade, j’ai entendu longtemps les rires de Lestat raisonner, mais je ne lui ai pas fait le plaisir de répliquer cette fois. Cette colère hurle en moi et je ne sais pas parfois si je serais capable de la contenir. Je les aime, je les hais. Si fort. J’ai envie de leur faire mal, de les briser, d’enfoncer ma main dans leurs poitrines et d’en retirer leurs cœurs et de les écraser entre mes doigts. Avons-nous seulement un cœur ? Je ressens les émotions, mais cela ne me fait humaine. Je vis mais ne suis pas vivante. Notre existence complète n’est que contradiction.

Je n’ai éprouvé aucun plaisir à chasser et même avoir supplicier un maquereau ne m’a pas divertie. Je m’ennuie, j’aimerai parfois que nous quittions la Nouvelle Orléans afin de voir le monde, mais Lestat refuserait et Louis ne serait pas capable de bouger le petit doigt sans son approbation.

Je ne leur ai pas reparlé depuis mon retour, je sens le soleil qui approche, mes sens vont prochainement s’engourdir et le sommeil me prendra, où que je sois. Je voulais me tenir éloignée de Louis, lui faire du mal en ne le rejoignant pas ce matin, mais il m’est impossible de lui tenir querelle longtemps. Je l’entends marcher et faire les cent pas dans la pièce à côté, sans oser franchir le pas de ma porte. Mon cœur se brise, mon âme ne peut résister à l’amour que je lui porte, bien malgré moi parfois. Il se torture tout seul, s’en voulant sans doute pour ne pas avoir prit ma défense. Comme si j’en avais vraiment besoin. Je ne suis plus une enfant, depuis des années, même si j’en ai l’air. Ils l’oublient trop souvent. Ils devront bien s’en rappeler une de ces nuits…

Mar 28 avr 2009 Aucun commentaire